• La péninsule Otago


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    Au bout de la route, sur la pointe de La péninsule Otago, loin de l'agitation de Dunedin, se trouve un petit coin de paradis.

    Dans ces lieux, j'ai assisté au ballet de centaines d'oiseaux sur les flancs d'une falaise abrupte soumise à des vents indomptables et au fracas  incessant des vagues contre sa paroi. Les oiseaux, d'espèces différentes, sont unis dans une même cause, se nourrir quelques soient les conditions. Le vent, pour nous les hommes, est parfois froid et usant mais pas pour ces animaux. Ils l'utilisent à leur profit pour s'économiser et exécuter des figures aériennes digne des plus grandes scènes de voltige !

    Ainsi, sans cesse, ils multiplient les allers et retours. Le plus difficile étant à mon avis l'atterrissage. Certaines espèces se posent directement sur les flancs abruptes, le dos face au vent, sur de minuscules promontoires.

    Pourquoi choisir des endroits aussi précaires ? Eux seuls le savent. Ils suivent leur instinct qui ne travaille jamais contre eux.

    J ai assisté à la sieste d'un phoque, mais d'un genre nouveau, celle-ci s 'effectuant dans son élément préféré : l'eau ! Sur le dos, le museau a l'air, il se laissait bercer au gré des ondulations de l'océan.

    J'ai vu le vol d'un albatros royal, se laissant porter par le vent. L'envergure de cet oiseau, les ailes complètement déployées, m'a laissé sans voix.

    La rive orientale de la péninsule est le repère d'une colonie de manchots aux yeux jaunes, toujours aussi fascinants...

    J'ai été le témoin heureux et chanceux du retour des "blues penguins" après leur journée de pêche. Ils arrivent par vague de trente, quarante sur leur lieu de nidification. On peut les voir arriver de loin. Dans l'eau, l'agitation frénétique, provoquée par la nage simultanée d'une trentaine de manchots, donne l'impression qu'une bête géante s'apprête à sortir de la mer...Et au final, ce sont de touts petits manchots mesurant à peine quarante centimètres qui jaillissent à l'assaut de leur territoire. Ils paraissent fragiles vu leur petite taille. Ils doivent affronter moult dangers. Ils sont le repas de nombreux prédateurs tels que les lions de mer, les orques et les requins. Sans compter les problèmes liés au filet de pêche.

    Mais ils ont plus d'un tour dans leur sac et sont capables de nager à plus de 25 km/h et parcourir plus de cinquante kilomètres par jour pour trouver leur nourriture.

    Je me suis senti admiratif et "petit" par rapport à eux ! Chaque jour, ils partent en mer  se nourrir et affronter le danger... Sans hésitation, aucune...Animés par cette flamme de vie qui les fait avancer et toujours pour le meilleur car dans leur cœur donner la vie et perpétuer l'espèce est un défi permanent !

    Ainsi s'est achevée la découverte de ce bout de roche. Un tel concentré d'émotion, un tel émerveillement que les mots ne suffisent plus pour traduire et exprimer la pensée...

    Voici la vidéo de ces petits manchots bleus lors de leur sortie de l'eau. Déjà pardon pour les commentaires mais ceux qui me connaissent savent la regression mentale qu il se produit lorsque je suis avec des animaux. Ensuite remarquez la ressemblance troublante dans leur taille, leur démarche avec notre ami Ludo !! Avec un peu d'imagination on pourrait le voir parmi eux (-: !

     


    Blues Penguins par unpasapreslautre

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